De la Direction d’entreprise d’antan au Leadership d’affaires contemporain.

Les chefs d’entreprise d’aujourd’hui ne ressemblent guère aux dirigeants d’antan. La direction d’entreprise a considérablement évolué au cours...

Les chefs d’entreprise d’aujourd’hui ne ressemblent guère aux dirigeants d’antan. La direction d’entreprise a considérablement évolué au cours des 50 dernières années, en grande partie sous l’effet de l’évolution des technologies et des valeurs sociétales. Les chefs d’entreprise, qui dans les années 1970 étaient pour la plupart des hommes d’âge moyen, avaient tendance à diriger leur entreprise selon une approche descendante. Ce style de gestion autocratique se caractérisait par une chaîne de commandement descendante, une responsabilisation limitée des salariés et une transparence quasi inexistante. S’il s’agissait peut-être d’une procédure normale à l’époque de la décennie disco, cette dynamique apparaît aujourd’hui comme pesante, démotivante, voire contre-productive.

En effet, les chefs d’entreprise et les cadres dirigeants ne ressemblent plus du tout à ce qu’ils étaient pour vos parents, et de nombreuses influences ont contribué à cette évolution du leadership. L’essor des petites entreprises, le boom technologique et les changements culturels importants ont tous joué un rôle majeur dans les progrès de la direction d’entreprise contemporaine.

Voici une rétrospective intéressante de certaines normes de direction d’entreprise du passé et de leur comparaison avec les styles de gestion et de chefs d’entreprise d’aujourd’hui.

Autoritarisme vs Leadership de service

Comme nous l’avons mentionné, les organisations traditionnelles étaient souvent caractérisées par des hiérarchies rigides dans lesquelles les salariés n’exerçaient qu’une influence limitée et n’étaient pas habilités à contribuer au-delà de leur rôle désigné dans l’entreprise. Le leadership autoritaire avait tendance à étouffer l’innovation et à freiner l’agilité en étant exigeant et contrôlant.

Aujourd’hui, les dirigeants d’entreprise s’orientent davantage vers une structure de pouvoir décentralisée, caractérisée par un nombre réduit de niveaux de gestion et une répartition plus homogène de l’autorité au sein de l’entreprise. Cette approche favorise une meilleure collaboration, une plus grande autonomie, ainsi qu’une plus grande responsabilisation et satisfaction des salariés.

La philosophie actuelle du « servant leadership » repose sur le principe selon lequel le rôle principal d’un chef d’entreprise est de servir son équipe, son entreprise et la communauté qui l’entoure. Il s’agit d’une approche compatissante qui favorise l’engagement, l’empathie et le bien-être des employés, au-delà des résultats financiers.

Leadership rigide vs leadership adaptatif

Autrefois, les chefs d’entreprise étaient souvent des traditionalistes qui résistaient au changement et s’obstinaient à faire les choses « comme nous les avons toujours faites ». Outre la création d’une culture d’entreprise étouffante, cette approche du leadership a souvent freiné l’innovation, sans parler de l’argent qu’elle faisait perdre. Prenons l’exemple du déclin de Kodak au début des années 2000. La direction de l’entreprise d’appareils photo analogiques n’a pas su s’adapter au mouvement de plus en plus populaire de la photographie numérique et s’est retrouvée à la traîne sur un marché qu’elle a dominé pendant plus de 100 ans. S’agit-il d’une décision rigide de la direction ou d’un simple échec stratégique ? Peut-être un peu des deux.

Le leadership adaptatif, comme nous le rencontrons souvent aujourd’hui, permet aux chefs d’entreprise d’aborder et de réagir aux tendances émergentes dans leur secteur d’activité et sur le marché de l’emploi. La pandémie a certainement mis à l’épreuve l’agilité des chefs d’entreprise et leur capacité à atténuer un barrage incessant de dynamiques de marché négatives, notamment les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les protocoles de sécurité à domicile et le manque d’enthousiasme de la main-d’œuvre. Imaginez si, en 2020, au lieu de pivoter ou de s’adapter, les chefs d’entreprise avaient décidé de faire les choses comme ils les ont toujours faites.

Communication limitée vs transparence

Dans les années 1970, la communication des dirigeants était souvent rigide et hiérarchique. En raison du nombre relativement limité de canaux, les communications de l’époque étaient généralement écrites et formelles. Les lettres et les notes de service suivaient généralement des circuits établis et s’apparentaient davantage à des consignes qu’à des conseils ou à des informations. Cette situation, associée à l’approche autoritaire du leadership mentionnée plus haut, signifiait que le flux d’informations était limité dans les entreprises opérant à cette époque.

Dans les organisations d’aujourd’hui, la communication ouverte et la transparence sont presque des éléments fondamentaux de toute culture d’entreprise prospère. Les chefs d’entreprise utilisent toute une série d’outils de communication pour partager des informations sur la culture d’entreprise et les activités de l’organisation. Les bulletins d’information, les réunions plénières, les courriels, la messagerie instantanée, les vidéoconférences et les médias sociaux rendent la communication plus accessible que jamais. Tous ces canaux offrent aux chefs d’entreprise de réelles opportunités d’être transparents et de se connecter, eux et leur vision, avec tous les membres de leur organisation.

Irresponsabilité des entreprises vs soutien communautaire et durabilité

Le désastre de la marée noire de l’Amoco Cadiz (1978), l’accident nucléaire de Three Mile Island (1979). La catastrophe de l’usine AZF de Toulouse (2001) … Tous ces incidents ont fait la une des journaux en raison de la négligence des dirigeants d’entreprise dans les années 70 et 80. S’il est vrai que les mauvaises actions des entreprises existent toujours, les chefs d’entreprise d’aujourd’hui sont plus soucieux de l’environnement et de la communauté que jamais. De nombreux chefs d’entreprise conçoivent la mission et la vision de leur entreprise autour de causes qui leur tiennent à cœur, puis insufflent ces préoccupations dans la culture de l’entreprise. Les dirigeants modernes prennent de nombreuses décisions et conçoivent des stratégies de base qui tiennent compte de l’impact environnemental et la durabilité.

Alors que la dynamique du leadership d’entreprise continue d’évoluer bien au-delà de ce que votre père aurait pu imaginer, il devient de plus en plus évident que le succès ne se mesure plus uniquement à l’aune des marges bénéficiaires et de la domination du marché, mais à celle d’un véritable engagement en faveur du bien-être, de la croissance et des valeurs partagées de l’ensemble de l’équipe et des communautés qu’elle sert.

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